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l'auteur

 

Henri Peyre
Né en 1959
photographe
Beaux-Arts de Paris en peinture
webmaster de galerie-photo
ancien professeur de photographie
à l'Ecole des Beaux-Arts
de Nîmes

www.photographie-peinture.com
organise des stages photo
www.stage-photo.info


 

 

7 règles incontournables
pour le Diaporama
et la vidéo

par Henri PEYRE

 

L'objectif de ce court article est de donner au débutant les notions les plus simples et les plus fondamentales en matière de prise de vue et de montage pour le diaporama et la vidéo.

L'approche est donc réduite à l'essentiel, mais un essentiel qu'on ne retrouve parfois même pas dans des films faits par des professionnels : 4 règles de montage, et 3 règles supplémentaires de prises de vue.

Ces règles sont incontournables pour le montage vidéo ou cinématographique (story-board), pour le diaporama, la présentation de dossier, la création de bandes dessinées, la juxtaposition de toutes images de façon dynamique…jusqu'à la mise en page des sites internet.

Règle n°1  - Commencez toujours votre présentation par un plan large d’introduction

Ce plan situe la scène où tout va se dérouler.
L'être humain a besoin de repères, autrement il est perdu et a peur : ne violentez donc pas votre spectateur, aidez-le à entrer rapidement dans votre affaire. Par ailleurs pensez bien que le lieu de l'action joue forcément sur l'interprétation que le spectateur peut faire de la scène. Si vous montrez un homme assis sur une chaise devant un mur nu, l'interprétation sera différente si le premier plan général a montré la prison de la Santé ou un pavillon de banlieue entouré de jolis rosiers.

Règle n°2 -  Introduisez vos personnages

Dans un scénario, évitez absolument l’apparition inopinée d’un personnage. Exemple grossier : il y a 3 personnes à table ; le plan d'après elles sont quatre ; moins grossier : un personnage se promène dans le jardin de sa maison ; tout d'un coup, il y a un autre personnage non présenté qui circule dans l'arrière-plan. Le spectateur ne voit plus que ce second personnage qui ne lui a pas été présenté. Chaque personnage doit être introduit et légitimé.

Règle n°3 -  A chaque changement de plan, assurez-vous que vous avez changé à la fois l'angle et le grossissement

Changement d'angle :
L’angle est la position de la prise de vue par rapport à l’action. Par exemple, si sur le plan 1 on filme un personnage de face et à hauteur d’homme, il est impératif que le plan 2 montre le personnage de côté et filmé depuis un point plus haut ou un point plus bas que dans le premier plan.

Changement de grossissement :
Le grossissement traduit la proximité de la prise de vue par rapport au personnage. Au cinéma, on définit plusieurs sortes de plan : plan large (tout un paysage), plan moyen (personnage des pieds à la tête), plan américain (personnage coupé à la ceinture, aux revolvers...) ;  gros plan, sur un objet. Enfin plan très très rapproché (particulièrement utilisé pour créer l'angoisse chez le spectateur - mais pourquoi m'impose-t-on cette proximité avec cette chose insignifiante ? Bon Dieu où est le sens ?).
Si sur le plan 1 le personnage est filmé dans le contexte général et présent à l’écran des pieds à la tête, sur le plan 2 on doit n’en voir qu’une portion : plan moyen ou gros plan.

Si on déroge à la règle de la modification simultanée de l’angle et du grossissement, on risque ce qu'on appelle un faux raccord : celui-ci se traduit par une sensation désagréable pour le spectateur (parfois, rarement d'ailleurs, utilisé d'ailleurs pour un effet de choc : par exemple on peut exprimer la grande surprise du personnage par un plan 1, où il est de face de plain-pied, immédiatement suivi d’un plan 2, où il est de face et pris de sorte que le visage occupe tout l’écran, sans changement d'angle).

Règle n°4 -  Chaque plan doit impérativement exprimer une étape de l’action

De la même façon que, dans un texte, chaque paragraphe doit correspondre, pour faciliter la lecture, à une idée, chaque plan doit servir une information concernant l'évolution de l'action.

On ne fait pas un nouveau plan pour montrer la même situation.

A contrario, et pour hâter l'action, ce qui est toujours recommandable, il est courant d’éluder certains plans qui n’apportent pas suffisamment à l’action ; par exemple, si le personnage  va de Chatou à Paris en métro, ce n’est peut-être pas la peine de le montrer ouvrant la porte du métro, allant s’asseoir, ressortant du métro, mettant son ticket dans la machine, etc. sauf si on a une bonne raison : celle par exemple de lui faire porter une bombe et de faire monter la pression infernale de l’attente chez le spectateur.

Règle n°5 : ne coupez pas un personnage aux articulations

Si votre cadre coupe le personnage à la tête, aux coudes, aux poignets, aux genoux, aux chevilles, l'image renverra la sensation d'un mauvais cadrage. Le personnage aura l'air ridicule et tronqué. Eliminez toute image de ce genre de votre montage.

Règle n°6 -  en prise de vue animée, filmez avec un pied

L'image est toujours plus nette, plus lisible, de meilleure qualité et forcément mieux composée si elle est réalisée l'appareil de prise de vue étant sur pied.

Il n’y a que deux exceptions :

Vous voulez montrer que votre film est arraché au réel : par exemple pour insister sur le fait que vous avez fait les images en reportage et dans un milieu hostile.

Vous voulez placer le spectateur dans l’idée de la panique psychologique qui s’est emparée d’un personnage.

Dans ces deux cas, filmez sans pied exprès, mais sachez que le spectateur aura mal aux yeux et vous en voudra forcément un peu.

Dans tous les autres cas, filmez donc impérativement avec un pied.

Règle n°7 - Ne créez pas le mouvement avec la camera s’il n’existe pas dans le sujet

Si vous avez une tête vidéo (tête fluide), vous pouvez accompagner le mouvement d’un personnage. C’est toujours plus intéressant pour le spectateur d’accompagner le héros au moment où ce héros part faire quelque chose que de voir simplement le cadre se vider… Comme la position du héros sera relativement fixe dans le plan, le spectateur découvrira le paysage sans perdre ses repères. Il mémorisera spatialement les lieux traversés par le héros, ce qui lui apportera un bon confort, dû à la bonne compréhension spatiale de la scène.

Attention : ne créez pas de mouvement avec la caméra, particulièrement pour la raison que vous n'auriez pas de mouvement dans le réel à filmer. Contentez-vous de suivre un mouvement qui existe dans le plan. L’action doit toujours partir du film. L’opérateur doit se faire oublier. Il ne faut jamais créer un mouvement si vous en manquez. Cela induit l'irruption de votre propre psychologie dans ce qui est montré.

 

Conclusion sur ces règles

Il y a très peu de règles vraiment utiles. Faites l'effort de les retenir. Pensez-y systématiquement.

Observez les règles données. N’y dérogez pas à moins d’avoir une bonne raison. Si vous n'avez pas de bonne raison de passer outre ces quelques règles, abstenez-vous.

 

 

   


dernière modification de cet article : 2019

 

 

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