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Le Charbon DirectIntroductionLa question est de savoir pourquoi réaliser des photographies en noir et blanc par le procédé au charbon direct. Le procédé de charbon direct utilisé dans la réalisation d’image en noir et blanc intègre parfaitement le concept non pas de la photographie en noir et blanc mais de la photographie des noirs avec un effet pictural très intéressant. Ceci est une différence fondamentale car on n’essaie pas de mimer le noir mais de l’interpréter en laissant au hasard et à l’aléatoire du procédé une part dans l’expression esthétique de l’image. L’artiste essaie de guider le procédé pour produire une image dont il est l’interprète et non le maître. C’est dans ce concept que s’inscrit la photographie des noirs et des blancs en utilisant le procédé au charbon direct.
HistoriqueLe procédé au charbon direct repose sur le principe élaboré en 1899 par Théodore-Henri Fresson. Le cachet spécial des photocopies ainsi obtenues, ne rappelant en rien l’aspect du tirage photographique, attira l’attention des connaisseurs, embarrassa même les critiques, et dès lors, le procédé au charbon direct eut de nombreux adeptes parmi les artistes amateurs. Principe généralUne couche de gélatine sensibilisée au bichromate de potassium ou d’ammonium devient insoluble lorsque elle est soumise à l’action de la lumière solaire, riche en ultra violet, et cette insolubilité est proportionnelle à la quantité de lumière reçue. Cette propriété subsiste si, à ce mélange de gélatine et de bichromate alcalin, nous ajoutons des couleurs indélébiles. Si donc, nous soumettons une couche ainsi composée à l’action de la lumière sous un négatif, les parties correspondantes aux transparences du cliché seront insolubles, tandis que les parties cachées par les opacités du cliché resteront solubles. Quand aux parties de la couche impressionnées sous les demi-teintes, elles seront solubles en proportion de la densité plus ou moins grandes de ces demi-teintes. Il en résultera une image positive comprenant la gamme allant du noir au blanc en passant par les demi-teintes intermédiaires. Le principe est donc simple. L’application en est cependant
soumise à une série de conditions. Il faut notamment Il est aussi indispensable de considérer le procédé au charbon direct comme un procédé de recherche c'est-à-dire qu’il faut non seulement posséder des bases techniques mais aussi sentir le procédé en regardant apparaître l’image. Il faut adapter sa méthodologie de travail en regardant l’image naître dans le dépouillement : il faut adapter sa technique en fonction de l’image et non l’image en fonction de la technique. Le procédé au charbon direct est un procédé où le photographe peut exprimer sa sensibilité et son interprétation personnelle de l’art de la lumière et de l’image. Si on utilise des pigments de bonne qualité et stables à la lumière, le procédé au charbon direct est un des procédés photographiques les plus stable à la lumière dans le temps.
Procédure du charbon directIl existe de nombreuses formules du charbon direct. Voici le principe du procédé au charbon direct que j’ai mis au point au cours de mon expérimentation. Sur un papier aquarelle éventuellement gélatiné, on étend une couche d’une solution de gélatine sensibilisée par du bichromate d’ammonium. Après séchage à l’obscurité, on étend une solution de gomme arabique pigmentée sur la gélatine sensible du papier aquarelle. Après séchage à l’obscurité, on expose aux ultraviolets sous le négatif pour obtenir les hautes lumières de l’image. Il n’y a aucun transfert, l’image est directement impressionnée sur le papier charbon contenant la couche de gélatine pigmentée sensible. L’image est dépouillée dans un bain d’eau froide à 15°C puis dans de l’eau chaude à 40°C. L’image dépouillée est séchée complètement. On élimine les traces jaunâtres de bichromate d’ammonium par un bain de métabisulfite de potassium. Après lavage dans un bain d’eau à 15°c, on durcit la couche de gélatine par un bain de formaldéhyde. Après rinçage dans un bain d’eau à 15°c, l’image est mise à sécher définitivement. Le charbon direct est traité en monocouche. BibliographieVoici la liste des différentes livres anciens originaux traitant du procédé au charbon direct que je possède : G. Schweitzer "Le Charbon Moderne et le Dépouillement à l’Eau de
Javel"
Autres techniques alternatives : dernière modification de cet article : 2006
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