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http://www.legrandos.com
 Le Grand Os
 Aurelio Diaz-Ronda
Editions Le Grand Os
24 rue Raymond IV
F - 31000 Toulouse

aureldiaz@hotmail.com
 Tél/fax : 05 61 63 64 04


Aurelio Diaz-Ronda
(©Alain Moïse Arbib)


 

 

 

 

Le Grand Os

 

Voici une interview d'Aurelio Diaz-Ronda, qui s'occupe du Grand Os, maison d'Edition Associative Toulousaine. Les réalisations de cette maison associent photographie et poésie dans des petits livres qui raviront tous les bibliophiles. Nous en avons eu un entre les mains et vous en faisons une brève présentation en suite d'interview. 

Galerie-photo : Aurelio, pouvez-vous nous présenter qui vous êtes, ce qu'est votre structure et son activité éditoriale ?

Je m'appelle Aurelio Diaz-Ronda, j'ai 35 ans. Je suis co-fondateur des éditions le grand os (avec trois autres personnes, qui constituent toujours le bureau de l'association) et actuellement son principal animateur. 

Le grand os est une association dont l'objet général est la promotion d'artistes et écrivains contemporains, créée en 1997 à l'initiative de quatre personnes désirant mettre en commun leurs expériences et leurs goûts de la littérature, de la photographie et de l'édition. Le grand os fait suite aux expériences de la galerie "Le Manège" installée à Annecy de 1992 à 1996 et spécialisée dans la photographie (animée par Loïc Diaz-Ronda), des revues littéraires et artistiques "Hélice" (Aurelio Diaz-Ronda) et "Le soigneur de gravité" (Sonia Moumen) et des livres d'artiste du photographe Lionel Bayol-Thémines. La principale activité du grand os à ce jour est l'édition de livres, mais nous organisons également ponctuellement des expositions de photographies et des lectures de poésie, seuls ou en partenariat avec d'autres structures (librairies, galeries, associations...), participons à des manifestations autour du livre, de la poésie et de la photographie. Nous diffusons également des titres d'autres petits éditeurs ou artistes. 

Spécialisé dans la photographie de création et la poésie contemporaines, le grand os publie des ouvrages à mi-chemin entre le livre d'artiste et l'édition courante, dans une collection à tirage limité (300 exemplaires numérotés) associant le texte ou les poèmes d'un écrivain aux images (entre dix et douze par livre) d'un auteur photographe. 

Le grand os défend une photographie qu'on pourrait qualifier de plasticienne et une poésie actuelle, expressive, pour une mise en regard dans l'espace du livre de deux créations singulières, deux créations à part égale et entière. La fabrication artisanale, le soin apporté à la mise en page, le choix du papier, l'estampage original des couvertures, le mode de reproduction des photographies (contretypes couleurs, c'est-à-dire tirages photographiques, contrecollés sur feuillets) font de nos livres de véritables objets de bibliophilie contemporaine, à des prix toutefois abordables.

Quatre titres ont été publiés et le prochain devrait paraître au mois de mars 2002. Après une période de sommeil de deux ans, l'activité reprend de plus belle cette année. 

G.-P. : Pourquoi le tirage limité ? 

Le tirage limité (relativement limité puisque nous tirons tout de même à 300 exemplaires, ce qui nous éloigne du livre de bibliophilie réalisé à quelques dizaines d'exemplaires au plus) s'explique par des choix à la fois esthétiques, matériels et économiques. Le type même de reproduction des images détermine un nombre restreint d'exemplaires. Le choix du tirage photographique, plutôt que de l'impression quadrichromie, répond à la volonté d'inscrire nos éditions dans la tradition assumée du livre de bibliophilie, du livre-objet et du livre de peintre ou de graveur. Nous tenons à l'aspect artisanal de l'élaboration et de la fabrication de nos livres qui nous permet de garder le contrôle sur la qualité de l'objet final (on peut lire - a posteriori, car ce n'était pas délibéré lors du choix du nom des éditions - "le grand os" comme "le grand O.S." c'est-à-dire "le grand Ouvrier Spécialisé", clin d'œil à la production manuelle de nos livres). Nous tenons à l'étiquette "micro-édition" ou édition marginale. Dans un monde éditorial, et plus largement dans l'univers de la diffusion des objets culturels, de plus en plus concentré, il devient chaque jour plus difficile de lutter à armes égales avec des grands groupes d'édition et de diffusion, mais, car il y a du positif dans cet état des choses, la concentration dégage dans le même temps des marges de plus en plus larges : la logique purement mercantile et quantitative en vient à laisser de côté des aspects de la création jugés non rentables, du moins par des dirigeants d'entreprise. Il reste heureusement, et peut-être paradoxalement de plus en plus de lecteurs et spectateurs exigeants, curieux, à l'affût de la voix ou de l'image dissonantes et singulières. 

Pourquoi le tirage limité? 

Parce que nous ne sommes pas une entreprise d'édition avec de gros moyens en termes d'investissement et de diffusion. 
Parce que nous préférons garder cette dimension humaine basée sur la rencontre de l'auteur, de l'artiste, du lecteur.
Parce qu'à titre personnel, cela ne m'intéresse pas de faire du marketing, de publier les auteurs qui pourraient marcher, de courir après un public. 
A partir du moment où un livre de qualité existe et qu'il est un tant soit peu visible ou trouvable, alors il trouve son public, peu importe si ce ne sont que 300 personnes. Aujourd'hui, avec des moyens extrêmement réduits, nous sommes présents dans peu de librairies certes, mais dans celles qui comptent, nous avons un site internet, nous montrons nos livres dans des salons du livre. 

Attention je ne dis pas qu'imprimer un livre de photographie à plusieurs milliers d'exemplaires soit une démarche méprisable, bien au contraire. J'adorerais pour ma part que les auteurs que nous publions sortent aussi en livres de poche, connaissent une diffusion optimale. Je dis simplement que c'est une autre logique à la fois en termes de création et de diffusion, qui implique une rationalisation économique et une logistique énorme qui souvent malheureusement se paient en retour par une perte de sens quant à la finalité et à la qualité de la création artistique. 

Pourquoi le mélange photographie et poésie ? 

D'abord pourquoi la poésie.

Parce qu'étant moi-même poète, je suis particulièrement sensible à ces écritures qu'on dit poétiques. 
Parce que je suis convaincu que c'est dans la poésie que se trouve l'essence de la création. 
Parce que la poésie vivante et inventive n'intéresse réellement que quelques centaines de personnes en France, du moins si l'on en juge par les ventes d'ouvrages de poésie. 
Parce que paradoxalement je sais que ces quelques centaines de lecteurs sont d'une part les lecteurs et aussi les acheteurs parmi les plus actifs et d'autre part qu'ils sont potentiellement beaucoup plus nombreux. 
Plus sérieusement, je pense que la poésie et la photographie (du moins une certaine poésie et une certaine photographie) ont une démarche commune, une correspondance intime, ontologique (pour employer des grands mots) qui a à voir avec le rapport au réel, ou si l'on préfère avec les outils d'appréhension du réel que sont le langage et l'image. Nous utilisons tous le langage comme malgré nous et nous fabriquons ou recevons tous des images comme malgré nous. A partir de ces matériaux on ne peut plus réels ou conventionnels, à l'aide d'objets faits de lumière ou de mots épuisés et presque inconsistants, invisibles à force d'être par nous tous manipulés, le poète-écrivain et le poète-photographe sont ceux qui disent et voient comme pour la première fois et qui parviennent, quand c'est réussi, à nous faire voir et dire comme si nous voyions et disions les choses pour la première fois. 

Pour en revenir aux livres du grand os, nous associons, nous mettons en parallèle le texte d'un poète et une série d'images d'un photographe. Aucune volonté d'illustration ne nous guide dans le choix du texte et de l'image, mais bien au contraire le désir de mettre en regard, dans une relation plus subtile que l'illustration pure et simple de l'une par l'autre, deux créations autonomes et singulières. Le résultat, cet objet-livre, est, nous l'espérons, une oeuvre en soi, une oeuvre tierce, qui incite le lecteur à accueillir les images à la lumière nouvelle du texte et vice-versa.

 

 

   

Neuf paysages neuf :
un vagabondage métaphorique

par Henri Peyre


Neuf paysages neuf :
Texte de Jean-Luc Parant - photographies-montage de Xavier Bénony.

Le texte est un vagabondage métaphorique. Le prétexte à ces 9 tableaux poétiques est une crainte réelle : que nos yeux voient réellement le monde mais que notre conscience n'ait pas conscience de ce que les yeux voient ! La défiance à l'égard des yeux s'apaise dans l'invitation incantatoire à une fusion des possibles dans l'univers, donnant prétexte à une longue poésie où le sens (littéraire) et l'exercice des sens se confondent.

Le livre est une très belle réussite typographique avec une présentation de haut de gamme, très maîtrisée. 

Un somptueux cadeau à faire aux amis qui vous invitent le soir... leur offrir un de ces petits chef-d'œuvres a autrement plus d'allure (quasiment au même prix !) que  d'apporter la sempiternelle bouteille ou le pot de fleur... et c'est tellement plus intelligent ! Un conseil toutefois. Commandez-en plusieurs. Si vous n'en achetez qu'un vous ne l'offrirez pas !

 

Dernière mise à jour : février 2002

 

 

tous les textes sont publiés sous l'entière responsabilité de leurs auteurs
pour toute remarque concernant les articles, merci de contacter henri.peyre@(ntispam)phonem.fr

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