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l'auteur

Michel Guigue, né à Paris, est familiarisé à la photographie depuis tout petit par son père, qui utilise une chambre folding 9x12 Voigtlander puis un reflex 6x6 Korelle et fait du cinéma 9,5 avec une grosse Pathé-Wébo. Il voit ensuite défiler un Iloca (24x36 à viseur collimaté), des Edixa (réflex 24x36 en 42 à vis) avec l'un desquels il fait ses premières armes. Puis il prend la relève avec un Asahi Pentax spotmatic II et un Rolleiflex 75/3,5 acheté d'occasion à Odéon Photo en mai 68. Un Leica M4 lui passe entre les mains ; il le revend et le regrette encore...
Aujourd'hui, entre autres appareils (X700, RB, Leica, Cambo 13x18, µ2, numérique Epson,…) un petit dernier, le Noblex panoramique, l'accompagne souvent et l'oblige à repenser la perception de l'espace et sa représentation
Contact : photo.guigue@free.fr

 

 

 

1er janvier en Cambo !
une prise de vue au papier

par Michel Guigue

 

Le passage à la nouvelle année m'est souvent l'occasion de me faire plaisir avec des choses simples. L'année dernière, c'était un enregistrement sonore de bols tibétains que j'affectionne particulièrement ; en 2003 c'est une prise de vue en 13x18 au papier !

Vue générale de l'installation.

Détail.

Scheimpflug au travail !

4 minutes de pose !

 

Entre deux prise, regardons ce qui se passe dans ce petit coin coupé du verre dépoli : 
- à gauche, on observe l'intégralité du diaphragme de l'objectif (ici les 5 éléments du Schneider SYMMAR-S 5.6/210) ; 
- à droite, il est visible seulement en partie !

La combinaison bascule-décentrement allant au-delà des possibilités de l'optique, cela va vignetter.

 

Lors d'utilisation de bascules et décentrement à la chambre, le pare-soleil (à gauche) n'est pas l'idéal pour protéger l'objectif de la lumière indésirable. Un "nègre" s'avère judicieux (à droite)

Le "Nègre" est un accessoire Mamiya (destiné aux optiques de RB). Il est constitué d'une bague qui se serre sur l'objectif, d'une rotule et d'une pince, permettant de fixer un cache (ici, un pola 4x5 fait office de cache).

La prise de vue est réalisée en garnissant deux châssis 13x18 de papier photo du même format (Agfa classic multicontraste MCC 111 FB) dont la sensibilité - compte-tenu d'expériences précédentes - est estimée à 3 ISO.

La détermination du temps de pose est assez délicate. Plusieurs mesures sont faites au spotmètre et en mesure incidente, en tenant compte du facteur de soufflet, étiré de 460 mm pour une focale de 210 mmm. La page Excel sur "Galerie-Photo" donne un facteur 2 (2 diaf de plus). 
Temps de pose calculé et effectivement fait : 4 minutes à f.32 pour 3 iso.

 

Les 2 châssis (4 prises de vues : solitaire nu, 2 poses et solitaire pollué, 2 poses) vont se coucher en même temps que moi ce premier janvier 2003 vers 2h30.

 

Quelques heures plus tard, branle-bas le combat au labo : faire 1/2 litre de révélateur papier, contrôler l'efficacité du bain de fixage, mise en température... tout se passe bien. Lavage (long pour le baryté), séchage et me voici en possession de 4 papiers "négatifs" ; j'en choisi deux et en exploite un pour l'instant.

L'Epson 2450 me donne l'image voulue, aux dimensions finales : 30.5x42 cm pour un poids modeste de 10.6 Mo.

Inversion (négatif) et symétrie de l'image. Fignolage des niveaux - presque rien - , mise en page et impression de 3 photographies, numérotées, sur papier aquarelle avec une Epson 2000P.

L'écriture manuscrite est faite à la tablette graphique.

Aperçu du résultat :


Tirage original : 30.5x42 cm 
sur papier A3+ Aquarelle Epson.

En complément : 
quelques questions à Michel Guigue, par Henri Peyre

Michel, pour qui voudrait vous imiter, y a-t-il des conseils à donner ?

Il s'agit d'une démarche de prise de vue classique, sur un support très peu sensible, d'où un temps de pose de plusieurs minutes. Tous les sujets ne s'y prêtent pas. L'envie d'avoir un résultat rapide et économique a primé ici.
Charger les châssis et développer les papiers sous lumière inactinique de laboratoire peut être un début sécurisant pour un débutant en grand format.

Tous les papiers se prêtent-ils aussi bien à cette manipulation ?

Le papier baryté est de loin le support qui présente la plus grande souplesse au développement. J'ai ainsi été amené, au bout de 90 secondes de développement en cuvette, à ajouter 20% de révélateur concentré pour faire monter un peu plus l'image. De même, il aurait été possible de diluer ou de réchauffer le bain pour d'autres résultats. Au labo, on observe une image papier négative ; ce qui change nos habitudes d'observation en lumière inactinique.

Le résultat est-il d'une qualité comparable à celui que l'on obtient avec du film ?

Il faudrait faire un test comparatif en grandeur réelle. Pour cette photographie, le tirage final en 30x40, au milieu d'autres photographies conventionnelles, passe parfaitement. Le grand format d'origine y est pour quelque chose. Le même procédé en 4x5 risque de limiter la dimension finale. Le travail de renforcement à l'ordinateur m'a été grandement facilité par les recommandations de Pierre Kervella en
www.galerie-photo.com/canoscan-d2400uf.html  
au paragraphe "un protocole pour la meilleure netteté".

 

dernière modification de cet article : 2003

 

 

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