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Le Voigtlander Bessa 667, un testPar Jean-Claude Mougin
PrésentationLe Bessa 667 annoncé à la Photokina de 1998, véritable fossile vivant, sorte de mammouth de Sibérie à qui on aurait redonné vie par manipulation génétique, est l’objet improbable par excellence : retour donc d’un folding qui a disparu il y a plus de 50 ans, avec une technologie moderne très japonisante ; retour enfin d’un nouvel appareil argentique à l’époque du tout pixels. Cet OPNI, objet photographique non identifié, a tout de suite suscité sur la toile des commentaires nombreux et passionnés, d’autant plus que tel l’Arlésienne, il a su se faire attendre. Attendu au mois d’Avril, il n’est sorti qu’en Mai au Japon, pour finalement arriver en France au mois de Juin et en quelques exemplaires. Les différents représentants de la marque avaient prévu des listes d’attente, bref il n’y en aura pas par tout le monde. Et puis une fois arrivé, pratiquement plus un commentaire, et en tout cas aucun test sérieux, dans aucune revue, ni sur la toile, si ce n’est une série de photos publiées par le site japan exposures. Je suis l'heureux possesseur du numéro 123 que je compte utiliser en couple avec un Mamiya 6 et son 50 mm, le tout pour pratiquer la photographie de rencontre telle que je l’aime, en ballade ou en voyage ; plutôt que de me plier à un concept, j’aime que les photographies viennent à moi comme d’heureuses rencontres, et je m’efforce alors techniquement d’en tirer le maximum avec un matériel performant et des techniques de tirages exigeantes telles que le palladium. Avec la complicité amicale d’ Emmanuel Bigler, nous vous proposons donc un test amateur ou amoureux de ce curieux engin, faute d’avoir les moyens techniques de réaliser un test plus scientifique comme savent le faire les revues spécialisées. Notre test est donc un compte-rendu d’utilisation après la réalisation d’un vingtaine de pellicules utilisées lors d’une visite de la Galerie de l’Évolution avec mes petits enfants et pendant une semaine de vacances en famille en Turquie. Caractéristiques de l'appareilLes caractéristiques de l’appareil sont désormais connues. L'appareil est un folding de double format 6x6, 6x7 ; le choix du format ne peut pas être changé une fois la bobine 120 chargée dans l’appareil.
Ce changement de format se fait par contre très facilement en tournant, avec un ongle par exemple, la manette ad hoc.
L’appareil n’est pas spécialement compact, 11 cm par 18 cm, mais 5 cm de profondeur une fois replié, ce qui en fait un appareil particulièrement transportable, puisqu’il tient dans un petit sac de type « baise-en-ville ». Son poids de 1 kg et ses dimensions lui donnent une bonne stabilité. A l’usage on retrouve spontanément la pratique d’un Leica qui aurait pris un peu d’embonpoint.
L'objectif est un 80 mm à 6 lentilles. La mise au point manuelle par télémètre s’est révélé très précise y compris aux courtes distances malgré un écart plus court que celui d’un Leica. La mise au point minimum est de 0,9 m ; un peu juste pour le portrait. Le viseur est très clair, avec correction de parallaxe des cadres 6x6 ou 6x7. Comme sur le Makina, la correction de parallaxe n’agit que sur les parties en haut et à gauche du cadre, les parties inférieures et droites restant fixes, si bien que le cadre se rétrécit (!) à mesure que la mise au point se fait sur un sujet plus rapproché. L’obturateur électrique fonctionne du 1/500,
un vrai 1/500, à 4 secondes. L’exposition peut être automatique avec choix de l’ouverture ou manuelle. La cellule s’est montrée particulièrement performante, pas du tout influencée par le ciel, et extrêmement homogène. Sur 20 pellicules, je n’ai eu aucune mauvaise surprise, si ce n’est une légère sous exposition à la Galerie de l’Evolution, éclairage sombre avec dans le champ des spots à la lumière violente dont je n’ai pas suffisamment tenu compte car, naturellement, il faut faire une utilisation intelligente de la cellule en fonction de la valeur claire ou foncée du sujet. Tout le monde connait ici les problèmes que posent les tas de charbon et les pistes de ski. La courroie fournie est indigne et doit être remplacée ; on peut se procurer un pare soleil et un sac tout cuir de belle facture sur le site japan exposures. Dirk Rösler que j’ai rencontré à Tokyo parle le français, il est sérieux compétent et serviable. Il pourra vous fournir ces accessoires qui apparemment ne sont pas importés. Prise en main (par Emmanuel Bigler)(d'après une intervention de E.B. sur le forum) « J'ai manipulé le fujicosigländer 667 de
Jean-Claude (que je salue au passage). L'obturateur électromagnétique du Fujicosigländer est vraiment très silencieux. Rien à voir avec les robots électriques de Spirou et Fantasio qui font : Dziii ! Dziii ! à signaler qu'en apparence c'est un obturateur à deux lamelles ??? ce qui surprend les vieux, nourris au biberon avec les 5 lames en étoile du synchro compur. Viseur : très confortable même pour un
porteur de lunettes dans mon genre. Rien à voir avec le viseur des anciens
Bessa. La prise en main est "en caoutchouc" ; bon, c'est ainsi : il faut sacrifier à la mode... La mise au point est remarquable de douceur sans être très pratique à atteindre : çà vaut pas le bouton du Rollei-bi ! Mais c'est aussi agréable à manipuler. Évidemment on a tâté de la rigidité du montage de l'objectif déplié, sans forcer bien entendu : le mécanisme a l'air très astucieux, la tenue de l'optique est extrêmement rigide, rien à voir avec le petit Bessa 6x6 d'avant guerre. Reste à voir à l'usage si çà prend du jeu... Certes l'appareil est à peine gros, plus gros que le Bessa 6x9 classique, mais c'est un 6x7, et vu tout ce qu'il offre comme raffinements par rapport aux anciens pliants, surtout au niveau du viseur, ce n'est guère un inconvénient. Et puis l'optique est un 6 lentilles qui ne peut pas être aussi compact qu'un petit Skopar ! Reste à faire le test optique et voir si le posemètre incorporé est d'accord avec la règle de seize ! Au niveau automatismes je n'ai relevé que le temps de pose automatique après affichage du diaph, on peut forcer le temps de pose à la valeur qu'on veut en manuel. Simple et de bon goût. Je n'ai pas manipul����������������������������� le mécanisme qui fait passer du 6x6 au 6x7 mais çà a l'air d'un truc astucieux qui fait apparaître des lames sur le bord du format pour r��duire le 56x7[0-2 ?] au 56x56. L'armement / avance du film se fait par un bouton moleté à l'ancienne. Très agréable à manipuler. Certes, la manivelle à grand débattement du Pentacon 6 fait moderne à côté ;-) Je ne sais pas comment le décompte des vues s'effectue. J'imagine un truc mécanique comme sur le Rolleiflex T qui fait deux formats également mais qu'on ne peut pas commuter non plus en cours de bobine. Sur ce point je pense que le Blad panoramique Xpan restera un exemple unique où on peut changer de format en cours de bobine. Bref ceux qui aiment les appareils classiques et les accros du rollfilm dans mon genre seront comblés, on reste dans une belle tradition avec un tout petit peu de modernité non envahissante et bien placée là où il faut. de là à en acheter un ! Il y a un pas qu'on peut franchir ou pas ;-) » Test : HELIAR versus PLANAR Hasseblad à l’infiniPrise de vue à l’infini, même pellicule, même lumière, même développement, Trix 400, 10 mn de développement dans du M.11.6, 1+3. Le M.11.6 est un révélateur maison dont je donne la formule dans mon Z/S simple. Les négatifs ont été scannés sur un scanner Epson 4990 photo à 2400dpi. Une accentuation de 100% de gain avec le rayon et le seuil conservés à 1 a été donnée à l'ensemble des images.
A f/4
Les scans ne permettent guère de se prononcer. Si l’on regarde les détails et la netteté dans les vitraux le Planar est meilleur que l’Heliar ce qui n’est guère surprenant. Dans son ensemble l’image de l’Heliar est plus molle, moins contrastée, même si la définition reste bonne, comme le montre un examen à la loupe sur table lumineuse A f/5,6
Les deux objectifs font à peu près jeu égal (à la loupe), un léger avantage à l’Heliar dans les détails, un meilleur contraste pour le Planar que l’on peut mesurer au densitomètre, une différence de 0.03 dans le contraste entre le ciel en zone IX et le toit en zone VI, différence peu ou pas significative de fait. A f/8
Si l’on regarde les détails et la netteté dans les vitraux l'Heliar est meilleur que le Planar avec toujours un avantage dans le contraste pour le Planar ce que confirme l’examen à la table lumineuse A f/11
L’Héliar est tout à fait exceptionnel et meilleur que le Planar en définition, avec un contraste équivalent. A f/16 f/22
L’heliar est équivalent à ce qu’il est à f 11, légère baisse à f/22, meilleur que le Planar qui baisse plus vite en diaphragmant. ConclusionA l’infini on peut dire que l’Heliar est globalement excellent avec un piqué excellent, avec toutefois un 3,5 un peu mou. Il est globalement moins contrasté que le Planar. C’est visiblement un objectif conçu à l’ancienne pour une image un peu enveloppée, selon une technologie moderne avec un piqué excellent, un rendu très fin des détails. Une conception on pourrait dire esthétique de l’objectif comme vont le montrer les prise de vue « sur le motif » comme aurait dit Cézanne. Test : HELIAR versus PLANAR Hasseblad à 1m20Le test a consisté à photographier un journal épinglé au mur à 1m50, même pellicule, même développement, mise au point soignée avec le télémètre pour le Bessa et mise au point avec le stigmomètre de l’Hasseblad, prise de vue sur pied, miroir relevé, déclencheur souple. Les négatifs ont été scannés sur un scanner Epson 4990 photo à 2400dpi. Une accentuation de 100% de gain avec le rayon et le seuil conservés à 1 a été donnée à l'ensemble des images.
A f/4
A la loupe, les moindre détails du programme télé sont lisible avec un très net avantage de netteté pour l’Heliar sur le Planar qui reste mou, les petits caractères peu lisibles. A f/5,6
Excellente qualité des détails sans grande amélioration par rapport à f/4, pour l’Héliar, nette amélioration du Planar qui lui reste inférieur A f/8
Des résultats très semblables à ce que l’on observe à f/5,6. Le Planar est encore mou. A f/11
Les résultats de l’héliar semblent commencer à se dégrader ; le Planar est à son meilleur avec un léger avantage sur l'Heliar. Un léger bouger à la prise de vue explique peut-être cette performance un peu surprenante de l'Héliar à F11 qui semble être la meilleure ouverture avec f/8 sur le terrain.
A f16 le Planar présente un léger mieux sur l'Heliar. Les deux objectifs restent au même niveau qu'à f11. Tandis qu'à F16 les performances baissent un peu plus vite sur le Bessa. ConclusionLa meilleure qualité pour l'Heliar est obtenue à F/8. A ce diaphragme, elle est quasiment équivalente à celle obtenue avec le planar à 11 et 16.
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Possesseur par le passé d'un rolleiflex, de leica, hasselblad et multiples
boitiers, celui-ci est le plus silencieux que j'aie jamais connu ; même mon
superikonta 6x9 traité multicouche de 1956 est plus bruyant ! My question about BESSA III 667 is : Answer : □□□□ □■■□ □■■□ □□□□ □:Surface of Film ■:Area of Metering Ainsi, la cellule représente 1 quart de la surface du film (25%) et apparaît à 50% dans le viseur, si l'on en juge par le diagramme fourni ci-dessus ! Allez chercher à comprendre…
dernière modification de cet article : 2009
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