|
||||||||||||||||||||||||||
|
Mes Rolleiflexpar Rémi Mouginot IntroductionTravailler avec un moyen format bi-objectif
est à la fois une pratique ancienne et récente pour moi :
J’ai donc acheté plusieurs Rolleiflex, avec
l’intention de garder celui qui me conviendrait le mieux, et de revendre les
autres. J’ai ainsi acquis un 2,8E, un 2,8F et un 2,8GX. Certains 2,8E et 2,8F ont été équipés du 2.8
Xenotar de Schneider-Kreutznach, plus réputé encore que le Planar. Il existe
aussi des 3,5 Planar ou Tessar (4 lentilles), tous deux de bonne réputation,
et un 3,5 Xenotar loin de valoir, semble-t-il, le 2,8.
|
|||||||||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||||||||
l'auteur
|
La technique
Le 2,8F : un merveilleux appareil photo, bien
construit, avec des raffinements intelligents, comme les rouleaux palpeurs
qui détectent le passage du film, et permettent l’avance sur la première vue
sans se préoccuper des repères imprimés ; ou la fenêtre d’indication de
profondeur de champ qui est couplée à la commande du diaphragme (comme sur
les anciens objectifs Hasselblad) ; ou la feuillure inox sur les bords du
dos, qui évite d’endommager la peinture. Au titre des satisfactions avec les 2,8F et 2,8GX, la très grande qualité du Planar 2.8/80mm, un peu meilleure sur le GX (les tolérances de fabrication sont peut-être plus étroites). Ce Planar 5 lentilles est très légèrement plus piqué, à mon avis, que le 6 lentilles du Hasselblad, le tout dans un mouchoir de poche. Deux inconvénients à mes yeux : Au titre des regrets à l’utilisation des Rolleiflex, le fait que le film 220 ne soit pas, en général, utilisable, ce qui m’oblige à acheter du film 120 spécialement pour cet appareil (quelques E et F modifiés existent avec la possibilité d’utiliser 120 ou 220 ; on les trouve surtout aux USA où ce film est plus populaire qu’en France).
Le GX (ou FX, strictement identique au
revêtement près) est un 2,8F simplifié, avec une mesure pondérée à travers
l’objectif par cellule Silicium, et un traitement multi-couches très
performant sur l’objectif. Parmi les défauts des GX/FX, une construction
moins soignée que celle des 2.8E et 2,8F, la perte de la fenêtre de
profondeur de champ, des rouleaux palpeurs, et de la feuillure de dos. Finalement, j’ai conservé le GX parce qu’il était neuf (donc pas d’entretien requis dans un avenir proche), et à cause de la mesure plus performante. Ces appareils ont une forte personnalité, et
peuvent dérouter un peu, au début, en particulier la visée inversée
droite-gauche (mais les utilisateurs de chambre, de Hasselblad ou Mamiya ont
l’habitude), les commandes inhabituelles de vitesse à droite des objectifs
et de diaphragme à gauche, très pratiques à l’usage. Les viseurs et verres
de visée sont interchangeable sur ces appareils, mais cela présente à mon
avis peu d’intérêt : le viseur à prisme rend l’appareil beaucoup plus lourd,
et le verre d’origine, quadrillé avec bi-prismes à champs croisés, est
parfait. Le plaisirL’artisan a toujours du plaisir à utiliser un bel outil comme le Rolleiflex ; il est léger, donne de beaux flous d’arrière-plan, et oblige à s’incliner devant son sujet. Le rendu des gris (je n’ai fait que du noir et blanc avec mes Rolleiflex) est somptueux, beaucoup plus sensuel que celui obtenu avec un Mamiya 6 ou 7, par exemple, proche du rendu Hasselblad avec les objectifs Zeiss, ce qui est un peu une Lapalissade.
Voir aussi :
dernière modification de cet article : 2009
|
|||||||||||||||||||||||||
|